Qui est vraiment Right-Carly Accimé, ce jeune Haïtien qui jongle avec aisance entre les studios de radio, les salles de conférence et les consultations psychologiques ? Voici le portrait d’un passionné qui a choisi de mettre ses talents au service de sa communauté.
Né le 23 décembre 1990 à Ouanaminthe, Right-Carly Accimé est le troisième d’une fratrie de cinq enfants. Sa mère, Éva Eugène, est gestionnaire et caissière à l’ONA. Son père, Laënce Accimé, est un ancien militaire, cultivateur et électricien. « J’ai grandi dans une maison où le travail, la discipline et le respect étaient des règles de vie », confie-t-il.
Après ses études primaires et secondaires au Centre de Formation Classique et Pratique (CFCP) d’Ouanaminthe, il part en République Dominicaine. Là, il décroche une licence en psychologie puis un master en psychologie clinique à l’Universidad Tecnológica de Santiago (UTESA).
Mais il ne s’arrête pas là. Formation en psychométrie à l’Universidad de Colombia, publicité et reportage à l’École Multimédia Paris Online, ateliers du Ministère de la Communication d’Haïti sur la couverture électorale.« Chaque formation est une arme de plus pour mieux servir », affirme-t-il.
Micro en main, avec un esprit d’entrepreneur, aujourd’hui, il est propriétaire de Radio Compas FM 91.9 à Ouanaminthe, membre fondateur de ICO-TECH (Institut de Communication d’Ouanaminthe), et relationniste public pour Meldar Santiago (annexe Dajabón). Psychologue intégratif, il marie méthodes modernes et approche humaine. Il est aussi à la tête de Right-Carly Pub, spécialisée en publicité et marketing.
Le monde médiatique est une passion née sur les bancs de l’école. En effet son entrée dans le milieu médiatique peut être considérée comme un hasard ou presque. « Un camarade m’a invité d’essayer une prise de parole à la radio. J’ai tout de suite su que c’était ma voie », se souvient-il. Depuis, il rêve grand : « Dans cinq ans, je veux être une référence dans la communication et aider les jeunes à se frayer un chemin dans ce métier. »
Tout n’a pas été simple. Il déplore l’hypocrisie et le manque d’esprit d’équipe de certains confrères. « Certains se prennent pour l’unique voix des médias. Moi, je crois à la force du collectif. » Y-a-t-il des meilleurs souvenirs dans ce milieu? Peut-être des moments où il a pu, grâce à son professionnalisme et son humilité , inspirer et unir la communauté.
Pour lui, il ne fait aucun doute : « Je choisirais toujours ce métier. Il m’apporte un sens et me permet de servir. » Aux jeunes, il lance un appel : « Cultivez vos valeurs et croyez dans le travail. C’est la seule voie pour vous élever tout en aidant les autres. »
